"La paralysie du système est due à l’incohérence dans l’octroi...

Publié le par ABDOULAYE BIO TCHANE

"La paralysie du système est due à l’incohérence dans l’octroi des primes" a dit Adrien Houngbédji
1-Apres la politique spectacle, c’est la politique de la fuite en avant, tout aussi caractérisée par la précipitation, l’amateurisme et l’incohérence. Nos compatriotes souffrent et meurent depuis des semaines et des mois, faute de personnel, faute de soins, faute de médicaments. Pendant toutes ces semaines et tous ces mois, le Gouvernement est resté indifférent, a joué au pourrissement, en laissant souffrir et mourir nos concitoyens.
Je vous laisse le soin de qualifier vous-mêmes ce comportement : la vie humaine n’a pas de prix.
La veille de cette marche et a cause de l’impact de cette marche, ce gouvernement qui n’en voyait pas l’utilité, trouve les moyens de payer les primes réclamées par le personnel.
Notre •marche est déjà en soi un succès, puisqu’elle a été le déclencheur de la prise de conscience de la gravite du problème et de l’urgence de lui trouver un début de solution. Je remercie donc le peuple béninois tout entier pour sa mobilisation, et les participants à cette marche.

2. La décision de verser enfin les primes n’est qu’ un début de solution, qui permet d’amorcer le dégel.
En effet, la paralysie du système est due à l’incohérence dans l’octroi des primes. Les médecins les perçoivent ; les infirmiers, les sages-femmes, les aides-soignants et autres ne les percevaient pas. C’était injuste. La politique des primes doit être repensée. A cela s’ajoute la promesse faite par le Gouvernement de reverser les contractuels dans la fonction publique et qu’il n’a pas tenue.

3. La décision du Gouvernement laisse intact le problème des effectifs :

- un seul chirurgien entre Avrankou et Sakété et ce chirurgien est en même temps Chef du centre de sante.

- Deux gynécologues seulement entre Avrankou et Sakété

- Pas un seul spécialiste entre Dassa et Natitingou

- Un seul gynécologue dans la Donga et l’Atacora. - Savalou n’a ni gynécologue, ni chirurgien.
II y a donc un problème d’insuffisance des effectifs, qu’il faut résoudre par des recrutements attractifs, et non pas uniquement par des assistants techniques.

4. La décision du Gouvernement laisse également intact le problème du sous-équipement des centres de santé et des hôpitaux. Ce problème n’est pas nouveau, mais le Gouvernement Yayi Boni a promis d’équiper d’urgence les centres en leur consacrant 5 milliards CF A.
A ce jour, les hôpitaux attendent toujours les investissements promise Résultat : le CNHU, les CHD sont de plus en plus délabrés, et certains centres de santé en milieu rural sont en quasi fermeture. C’est dire que la marche de ce jour est plus que jamais justifiée. Nous invitons nos compatriotes à rester mobilisés, pour un meilleur fonctionnement des services de santé.

Journal LE PROGRES  29/05/09

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