A cause des inondations persistantes: Les taxi-piroguiers, un casse-tête pour les zémidjans (Pas besoin de carburant pour circuler)

Publié le par MJPAC-ABT

pirogues_370554.jpgLe malheur des uns fait le bonheur des autres. Cet adage a pris corps ces derniers temps dans les zones touchées par l’inondation, principalement à Cotonou et ses environs. Avec  la dernière pluie du dimanche dernier, les choses ne sont pas en train de s’arranger. Ce qui complique davantage la galère des conducteurs de taxi-moto, zémidjans, au profit des nouveaux détenteurs de la circulation dans les zones ou quartiers inondées. En effet, plus la crue s’accentue, plus les taxi-piroguiers se réjouissent car cela suppose que leur nouveau métier de taxi-pirogue a encore de beaux jours devant lui. Ce sont eux qui assurent les déplacements dans ces zones inondées. Et si aujourd’hui, les zémidjans ne voient pas cette situation d’un bon œil, c’est parce que ces derniers n’arrivent plus à faire de bonnes affaires car les taxi-piroguiers ravissent la vedette. Ils se font de l’argent depuis que les eaux sont sorties de leur lit pour occuper les maisons et surtout les routes. « Certains jours, on gagne 3500 Fcfa, d’autres jours, on réunit 7000 Fcfa ou 8500 Fcfa », ce sont les propos tenus par l’un de ces piroguiers qui permettent aux populations de se déplacer d’un lieu à un autre afin de vaquer à leurs différentes occupations. Cela en dit long sur le revenu que tirent ces désormais taxi-piroguiers de la montée des eaux. Ils arrivent à se faire cette petite fortune journalière en transportant à bord de leur barque ou pirogue des personnes vivantes dans les zones inondées ou des gens qui voudraient se rendre dans ces zones. Ils leur prennent 50 ou 100 Fcfa selon la distance et quand on sait que ces taxi-piroguiers qui n’ont pas besoin de carburant pour circuler, peuvent transporter des dizaines de personnes, on comprend aisément l’occasion qui s’est offerte à eux au grand dam des hommes en jaune qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. La fin des inondations n’étant pas pour demain, il y aura beaucoup d’hommes en jaune qui risquent de garer.  Le projet Zéco4 devra aussi penser à troquer les motos contre les pirogues.  

Journal LE BENINOIS LIBERE  12/10/10

Publié dans Société

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