En raison d’un mariage avec une fille de Boni Yayi samedi dernier : La circulation bloquée à Porto-Novo pendant des heures

Publié le par MJPAC-ABT

circulation cotonou02Pour un simple mariage, fut-il de la fille d’un Chef d’Etat en exercice, on bloque le trafic pour plusieurs heures ; on déploie même des hommes en uniforme dans tous les coins de rue, empêchant la libre circulation des personnes et des biens… le spectacle offert samedi dernier, par les membres de la famille présidentielle à Porto-Novo est assez désolant et montre combien de foi on banalise la fonction présidentielle au Bénin.
Hier, c’était le président lui-même qui prenait zémidjan pour se rendre au palais de la république. Aujourd’hui, c’est sa fille qui crée l’alerte à travers un mariage pompeux fait de zèle et d’ ‘’abus de pouvoir ‘’. Jupiter rend fou, ceux qui veulent perdre…
Qu’on transforme un évènement purement familial en une manifestation à cachet étatique, on ne peut voir cela nulle part ailleurs si ce n’est au Bénin et précisément sous un régime dit de ‘’changement’’. Que la fille de X ou Y se marie à Porto-Novo ou dans un point quelconque du pays, cela n’a aucune importance encore moins ne saurait constituer un évènement spécial au point où l’on bloque volontaires toutes les grandes artères de la ville ; que l’on déploie dans tous les coins et recoins des forces de l’ordre avec comme conséquence directe, le blocage du trafic. Des véhicules en partance pour Cotonou, samedi dernier, ont fait des heures en état de stationnement avant de bouger. Ceux venant de Cotonou ont eu du mal à se frayer un chemin tout simplement, la fille du président se marie à Porto-Novo. C’est une situation déplorable dans la mesure où, cela a créé des manques à gagner à de nombreuses personnes qui allaient à Cotonou où qui venait à Porto-Novo pour leurs affaires personnelles. Ce n’est pas parce qu’on a choisi tout un stade pour donner à manger aux gens qu’il faut croire que c’est tout le monde qu’on peut emballer dans du folklore. Un mariage demeure une affaire de famille, de clan, de réseau d’amis et d’invités et non une affaire nationale à moins d’une dérive. Et cela semble être le cas avec ce qui s’est passé samedi dernier à Porto-Novo.

Charles KPAKOUN
Journal LA TRIBUNE DE LA CAPITALE  26/05/10

Publié dans Faits divers

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