Tenue effective ce jour de la marche de protestation des travailleurs: Pari gagné pour la classe ouvrière (Le gouvernement contraint au respect des libertés syndicales)

Publié le par ABDOULAYE BIO TCHANE

La marche des travailleurs de ce jour jeudi 30 juillet 2009 aura bel et bien lieu d’après les différents responsables syndicaux. Toutes les mesures ont été prises pour que cette marche soit un événement historique.
La marche de protestation prévue pour ce jour aura bel et bien lieu avec l’accord de toutes les autorités administratives y compris celles du Changement. Pour rappel, cette marche fait suite à l’interdiction de la marche des travailleurs du mardi 21 juillet 2009. Déjà, dépassés par les dossiers de malversations financières qui éclaboussent le gouvernement ces derniers temps notamment le dossier Cen-Sad et la non satisfaction des revendications des travailleurs, cette interdiction et la mobilisation d’une horde de militaires armés jusqu’aux dents à cet effet, a ravivé la colère de tous les secrétaires généraux des centrales syndicales. Cette situation a engendré une vive tension entre les syndicalistes et le gouvernement. Afin d’exiger de la part des autorités gouvernementales le respect strict des libertés syndicales et d’expression, toutes les centrales syndicales ont lancé un mouvement général de grève de 48 heures du mardi 28 au mercredi 29 juillet 2009. Malgré les intimidations du gouvernement au sujet de cette grève, les travailleurs des quatre coins du Bénin ont largement suivi le mouvement. Toujours déterminés à se faire entendre, les responsables syndicaux ont décidé d’organiser une nouvelle marche le 30 juillet 2009. Mais étant donné que ces derniers doivent entreprendre des démarches administratives afin d’obtenir une autorisation, il n’était pas évident que le gouvernement donne son accord pour la marche de ce jour. Se référant à cette hypothèse, ils ont, dans leurs différentes déclarations, promis l’enfer au pouvoir en place si jamais la scène du 21 juillet se reproduisait. Alors craignant la mise en exécution de cette menace des syndicalistes et pour se racheter auprès des travailleurs, le gouvernement a été obligé d’autoriser la marche de ce jour. Ce qui prouve que le gouvernement a eu tort de sous estimer les travailleurs. Pour construire un Bénin émergent, le président Boni Yayi doit dorénavant éviter la colère des syndicalistes.

Juliette B.CHECONY
Journal 24 HEURES AU BENIN  31/07/09

Publié dans Politique nationale

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