Prochain remaniement du gouvernement yayi : Bilan des ministres

Publié le par MJPAC-ABT

Dans les prochains jours, le chef de l’Etat fera le toilettage de son gouvernement. Le passage au scanner de ce gouvernement annonce beaucoup de départs mais aussi des maintiens. Si certains doivent faire les frais de leur incompétence en ce qui concerne les charges à eux confiées, d’autres par contre seront sacrifiés sur le damier politique.

Ministre d’Etat Chargé de la Prospective, du Développement et de l’Evaluation de l’Action Gouvernementale (MECPDEAP) : Monsieur Irénée Pascal KOUPAKI
Incontournable, ce métronome ministre d’Etat vient encore de gravir dans la sphère gouvernementale où en juin dernier en plus de ses anciennes attributions, il a eu la coordination de l’action gouvernementale.
Il est de plus en plus contesté par l’entourage du président de la République par rapport à certaines de ces réformes économiques suite au scandaleux dossier de la Cen-Sad. C’est le cas de la prochaine centrale d’achat gouvernementale.
Cependant, il n’a rien à craindre au sujet du prochain remaniement même si de plus en plus, certains proches du chef de l’Etat lui reprochent de ne pas mouiller le maillot et d’être incapable de mobiliser le plus petit des quartiers de Cotonou. Il n’a pas de soucis à se faire pour son maintien.

Ministre d’Etat Chargé de la Défense Nationale (MECDN) : Monsieur Issifou KOGUI N’DOURO
En fonction depuis le 8 avril 2006, l’inamovible ministre d’Etat chargé de la Défense nationale sera-t-il maintenu dans le prochain remaniement ? C’est la question que se posent les observateurs avertis. La sérénité n’est plus de mise comme dès le début car, il se pourrait qu’une rupture de ban entre lui et le chef de l’Etat intervienne dans le cadre du prochain remaniement.
On retient de lui ces dix derniers mois l’étoffe de politicien, étoffe qui lui permet de chasser en meute avec peu de succès le G13 dans son département d’origine de l’Alibori. Pendant ce temps, sur les grands dossiers techniques de son ministère comme le Budget d’équipements socio administratifs et autres, le ministère n’a plus connu l’embellie comme au début. Les observateurs n’arrivent pas à se prononcer sur son maintien ou pas.

Ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP) : Monsieur Grégoire AKOFODJI
D’abord ministre de l’Industrie, puis de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, cet homme a toujours été invisible dans son champ d’action. Réputé pour des activités politiques, il ne cesse de chanter les louanges du pouvoir en place pour y conserver sa place.
Quelques heures après sa passation de service à la tête du ministère de l’Agriculture, ce sont les services de ce département qui ont été consumés. Même si les structures compétentes ont situé les responsabilités ailleurs, nombre de personnes voient ce ministre à la porte de sortie du gouvernement.
Son humiliation par le chef de l’Etat, il y a quelques jours en est une preuve. En effet, la décision prise par ce ministre de limoger deux de ses directeurs centraux a été purement et simplement annulée par le président de la République. Inefficace au ministère de l’Industrie, il est envoyé au MAEP d’où il sera éjecté.

Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP) : Monsieur Armand ZINZINDOHOUE
Le Bénin a connu l’un des braquages les plus sanglants et spectaculaires de son histoire au temps de Armand Zinzindohoué à la tête du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique. C’était au marché Dantokpa suite à sa nomination. Ce triste événement lui a permis de repenser la toile sécuritaire des grandes villes.
La caisse noire destinée pour la sécurité et qui " désorientée ", a été pour une première fois réorientée vers les patrouilles surtout nocturnes. Le terrain est quadrillé même s’il y a encore des cas d’insécurité écoeurants à travers le pays. Les cambistes, la proie facile des délinquants bénéficient désormais d’un plan de protection.
Sa proximité confessionnelle et celle politique avec le chef de l’Etat, Boni Yayi font qu’il est sur tous les fronts de rassemblement, de meeting, de marche de soutien au gouvernement. Il ne sera pas surprenant de le voir encore à son poste malgré l’activisme de Candide Azannai et Barnabé Dassigla qui veulent lui arracher ce maroquin.

Ministre de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle (MESFTP) : Monsieur Bernard LANI DAVO
Si le président de la République devait tabler sur ses bilans aussi technique que politique, le ministre Davo a déçu. Sur les dossiers techniques de son département, il a fait piètre figure. En effet, hormis les sanctions infligées à certains directeurs indélicats qui gardent par devers eux les dossiers de leurs élèves candidats au Bac, aucune reforme significative n’a vu le jour sous sa tutelle depuis 10 mois qu’il est au gouvernement.
Si sur le plan de l’expertise, il n’a pas été utile, sur le plan politique où il pouvait servir à quelque chose, Boni Yayi a dû regretter de lui avoir fait appel. Alors qu’on croyait que son entrée au gouvernement allait permettre au chef de l’Etat de mettre un cordon politique pour endiguer les performances électorales du PSD de Amoussou, rien n’y fit.
Dans le Couffo, la reprise par deux fois des élections communales dans Dogbo s’est soldée par un échec cuisant pour le camp au pouvoir. Dans ses conditions, on voit mal Boni Yayi maintenir le ministre Davo dans le gouvernement. Son départ est très probable.

Monsieur de la Famille et de la Solidarité (MFS) : Madame Mamatou Marie Joe MEBA BIO Epouse DJOSSOU
Comment se portent la famille et la solidarité depuis le 22 octobre dernier où le président de la République a fait confiance à Marie Méba ? Seule cette dernière est indiquée pour nous donner les explications nécessaires. Sa mission a consisté tout le temps à assister les triplés et autres.
Durant les dernières pluies, elle a été moins visible dans les zones concernées alors que dans celles qui ne sont pas confrontées à dame pluie, elle a donné des vivres et des feuilles de tôles.
En définitive, sa gestion de ce département n’a été qu’un passage à vide car, aucune grande réforme n’est à mettre à son actif durant les 10 derniers mois. Elle ne sera plus membre du prochain gouvernement.

Ministre de la Jeunesse, de la Micro Finance et de l’Emploi des Jeunes et des Femmes (MJMFEJF) : Madame Reckia MADOUGOU
Après le règne de l’ancienne ministre Sakinatou Alfa Orou Sidi, on attendait que la ministre Madougou donne un signal fort sur des dossiers sensibles comme le Fonds national de promotion de l’entreprise et de l’emploi des jeunes, les programmes PAEI et ANPE. Au lieu de s’atteler à ses dossiers, elle a préféré mettre sur le marché un brûlot contre l’ancien président de la République, Mathieu Kérékou.
Son livre " Mon combat pour la parole " loin de lui ouvrir les portes de la gloire a au contraire plombé son action à la tête de ce ministère. Ce qui fait qu’elle est de moins en moins visible du fait de la pression de la famille Kérékou.
Si le président Yayi veut espérer la paix avec cette dernière, cela passe naturellement par le limogeage de la ministre Madougou. Ses chances de rester au gouvernement sont minimes.

Ministre de l’Artisanat et du Tourisme (MAT) : Madame BAKO Mamata épouse DJAOUGA
Recollée au peloton gouvernemental à la faveur du dernier remaniement d’octobre 2008, Mamata Djaouga n’a pas comblé les attentes. Son bilan fait après les 100 jours d’exercice laissait d’énormes doutes sur ses capacités à booster le secteur du tourisme et de l’artisanat dans notre pays. N’ayant pas fait mieux que son prédécesseur, Mme la ministre a laissé notre tourisme et notre artisanat végétés dans une léthargie à nul pareil. Ces secteurs développeurs ont été simplement sacrifiés sur l’autel de la politique. Elle a passé tout son temps à s’adonner aux meetings, aux marches de soutien et de remerciement.
La dernière trouvaille de la ministre est l’exécution de pas de danse à Toucountouna. L’artisanat et le tourisme se résume à cela ? L’inefficacité de cette dernière à faire décoller le secteur ne saurait être encouragée par un maintien au gouvernement ou une quelconque promotion. Déjà que sa nomination comme ministre après son passage à la tête de la Loterie nationale du Bénin (LNB) avait entre temps suscité des remous, il est indiqué qu’elle laisse sa place à quelqu’un d’autre. Agir autrement serait apporté une caution au sous développement.

Ministres des Sports et des Loisirs (MSL) : Monsieur Etienne Kossi
Son arrivée à la tête de ce département ministériel n’était pas forcement un pari gagné pour celui qui était presque inconnu du milieu sportif. Il s’est employé à régler plusieurs crises au sein des fédérations notamment celles de l’athlétisme, du cyclisme et tout récemment celle du sport roi. L’objectif du mondial 2010 étant presque impossible, il doit s’atteler à mettre les petits plats dans les grands pour continuer de faire rêver les férues du football.
Tout en s’occupant du football, il doit aussi s’intéresser à d’autres disciplines sportives. Dans l’ensemble, le travail abattu n’est pas mal et le patron du changement peut continuer à faire confiance au ministre Etienne Kossi qui semble s’accrocher même si politiquement, il n’est pas un gros morceau.

Ministre chargé des Relations avec les Institutions (MCRI) : Monsieur Zakari BABA BODY
Jeune et brillant professeur de droit à l’Université d’Abomey-Calavi, le ministre Zacharie Baba Body n’a pas comblé les attentes. Pas grandes choses à se mettre sous les dents. S’il est resté pendant tout ce temps comme désœuvré, il a néanmoins eu le mérite d’aller devant la représentation nationale défendre et justifier les gaffes de son collègue Nicaise Fagnon des Travaux publics.
Quelques séminaires par ici et des sorties sporadiques par là. Même si ce département répond d’une façon ou d’une autre à un besoin justifié, il faudra peut être le rattacher à un autre département pour économiser des devises. La valeur intrinsèque du ministre Zacharie Baba body devrait lui permettre de ne pas chômer. Pour son courage et sa brillance, le chef de l’Etat devrait l’avoir à ses côtés parce qu’il est aussi discret contrairement aux autres qui font un peu trop de tapages.

Ministre de l’Industrie : Monsieur Roger DOVONOU
A la faveur d’un remaniement technique, il a dû troquer son portefeuille de l’Agriculture contre celui de l’Industrie. Son passage à la tête du département de l’Agriculture n’a pas été exempt de tous reproches. Echec sur échec des campagnes cotonnières et achats polémiques de machines agricoles ont entaché son passage dans ce maroquin.

Seulement quelques mois à la tête de ce département de l’Industrie et déjà des difficultés pour entreprendre une réelle politique de promotion industrielle. C’est sous lui que l’usine BAT a fermé ses portes à Ouidah. D’une façon ou d’une autre, son remplacement à la tête du ministère de l’Agriculture est le signe avant coureur de sa sortie à l’occasion du grand prochain remaniement.
Ministre de la Réforme Administrative et Institutionnelle (MRAI) : Monsieur Joseph AHANHANZO

On ne sait à quoi sert ce ministre si ce n’est qu’envoyer des texto mal ciblés aux abonnés GSM pour les sensibiliser d’aller à l’heure au service. Même les retraités, les mineurs et vacanciers ont reçus ses messages. Cela s’appelle de la gabegie.

En trois ans d’existence, rien n’a bougé dans l’administration que le président de la République souhaite pourtant une administration de développement. Tous les jours, les usagers et le patronat se plaignent et critiquent la lourdeur administrative. Faudrait-il- pas simplement remercier Ahanhanzo et rattacher son département au ministère du Travail et de la fonction publique comme c’était le cas avant le Changement.
Ministre de l’Enseignement Maternel et Primaire (MEMP) : Monsieur Félicien ZACHARIE

Le constat est amer avec le fameux dossier des enseignants contractuels et communautaires non reversés. Le problème des nouveaux programmes d’études est resté sans solution efficiente. Rien de concret et ce ministre qui apparemment n’est pas dans son domaine semble ne pas trouver ses repères alors que la rentrée s’annonce très houleuses.

Le bilan est globalement mitigé et le chef devrait utiliser cette compétence ailleurs et confier ce département à un connaisseur.

Ministre des Recherches Pétrolières et Minières (MRPM) : Monsieur Barthélemy KASSA
Voilà un autre département ministériel qui doit au prochain remaniement du gouvernement être rattaché à celui de l’Energie. Quelques gobelets de pétrole exhibés à nouveau après la période et plus rien. Au delà de quelques recherches effectuées, c’est beaucoup de meetings et de danse. Avec l’inutilité de ce département, le ministre doit se mettre à compter ses jours au sein de ce gouvernement.

Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme, Porte –Parole du Gouvernement (GS/MJLDH/PPG) : Monsieur Victor TOPANOU
Pourquoi a-t-il accepté prendre ce portefeuille qui ne lui va pas du tout. Après un bilan fait aux encablures des 100 jours de sa prise de pouvoir, rien n’a véritablement avancé. Les points de presse ne sont pas réguliers et le dernier en date est la fameuse sortie dans le cadre de la rocambolesque affaire de la Cens-sad.
Sur le plan politique, Victor Topanou s’est débattu ces derniers temps mais rien de signifiant dans son Calavi natal si ce ne sont les démissions fracassantes des jeunes de la localité qui dans un courroux ont mis les clés sous les paillasson. Quelqu’un d’autre devrait logiquement venir faire ses preuves à ce poste. D’ailleurs, les cours vont bientôt reprendre à l’université d’Abomey-Calavi et les étudiants ont plus besoin du professeur émérite Victor Topanou.

Ministre de l’Energie et de l’Eau (MEE) : Monsieur Sacca LAFIA
Son département a bénéficié des subventions de l’Etat à hauteur de 70 milliards de FCFA depuis l’avènement du Changement. Cependant les Béninois sont toujours confrontés au délestage et n’ont accès à l’eau de qualité que dans certaines zones du pays. Depuis le 18 juin 2007 qu’il est au gouvernement, même si la politique des poteaux couchés existait pour tromper les populations qu’elles auront de l’énergie électrique, c’est durant la gestion de Sacca Lafia que le gouvernement excelle dans cette pratique.
Aucune politique énergique efficace ne pointe à l’horizon surtout dans un contexte où notre dépendance vis-à-vis des pays voisins s’accroît. Tout cela est dû à l’incompétence du ministre, incompétence qu’il comble avec son activisme politique dans le Borgou au profit de la mouvance présidentielle. Mais cela suffit-il pour qu’il soit une fois encore au gouvernement ? Ses chances ne sont plus intactes.

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS) : Monsieur François ABIOLA
Parachuté à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique suite à son débauchage du Madep il y a dix mois, François Abiola ne se retrouve pas encore dans cet environnement purement universitaire.
Ce proche de Séfou Fagbohoun continue de se chercher entre mission gouvernementale et besogne politique contre son ex mentor. Alors que les étudiants continuent d’étudier dans des conditions exécrables à l’université d’Abomey Calavi, son exploit est d’avoir créé un club électoral dans le Plateau à la solde du Changement. Son bilan est très négatif et son maintien au gouvernement sera une surprise.

Ministre délégué auprès du président de la République, chargé des Transports terrestres, des transports aériens et des travaux publics (MDCTTATP/PR) : Monsieur Nicaise FAGNON
Dès sa nomination le 22 octobre dernier, il a inauguré les toboggans de Houéyiho et Steinmetz et a promis la relance officielle des travaux de la route Missréte-Kpèdékpo. Sur ce dernier dossier, rien n’a été fait malgré les promesses fallacieuses du gouvernement par le biais du ministre Fagnon. Les autres volets de son département n’ont pas connu des avancées notables.
Les ponts cèdent dans certaines régions sans oublier que les dessertes rurales sont dans un état déplorable. En dépit de tout cela, il s’est illustré négativement avec sa gaffe et sa dérive régionaliste au sujet de l’injonction faite aux autres partis de ne plus tenir des meetings dans les Collines. En dépit de son zèle à tout vent et des secousses qu’il donne à la République, son maintien au gouvernement ne sera pas une surprise.

Ministre de l’Environnement et de la protection de la nature : (MEPN) : Monsieur Justin Adanmayi
Très peu vu et pas du tout connu du grand public durant 10 mois, il a fallu un mouvement de grève des travailleurs de son ministère pour que le ministre de l’Environnement et de la protection de la nature soit médiatisé. Quant aux tâches à lui confiées par le chef de l’Etat, comme la pollution de l’environnement, la protection des espaces verts et autres, les Béninois ne sont même pas capables de faire le point.
Au ministère de l’Environnement et de la protection de la nature, c’est un calme plat qui y a régné. Le ministre Justin Adamaï n’a pas été à la hauteur de la tâche.

Ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’extérieur (MAEIAFBE) : Monsieur Jean-Marie EHOUZOU
A chaque retour du Chef de l’Etat d’une mission diplomatique, le patron de notre diplomatie vient gloser dans une littérature absconse et dénuée de tout réalisme. Jean Marie Ehuzou, ci devant journaliste est passé expert dans les conférences de presse.
Malgré tout ceci, le mal de la diplomatie béninoise persiste. Moins d’objectivité et beaucoup plus de comédie à faire gaver les hommes de presse, caractérisent ses comptes rendus. Le bilan n’est pas reluisant. Son maintien dans le prochain gouvernement n’est pas certain.

Ministre du Commerce (MC) : Madame Christine OUINSAVI
Cherté des produits de premières nécessités, concurrence déloyales des grossistes étrangers, dégarnissement du panier de la ménagère, les populations ne manquent de s’en plaindre. Et pourtant le ministre du Commerce Christine Ouinsavi végète encore dans sa nonchalance. Depuis sa nomination à la tête de ce département, elle continue de se chercher au moment où la souffrance des populations va à crescendo.
Seules ses sorties pour la recherche des terres cultivables disponibles orchestrées par le gouvernement ont permis aux populations de se rappeler qu’il existe dans leur pays un ministère en charge du Commerce

Ministre délégué auprès du Président de la République, Chargé de la Communication et aux Technologies de l’Information et de la Communication (MDCCTIC/RP) : Monsieur Désiré ADADJA
De son entrée au gouvernement à ce jour, le ministre Désiré Adadja en charge de la Communication et des technologies de l’information et de la communication n’a pas été à la hauteur de la tâche qui lui été confiée. Adadja n’arrive pas à démarrer son projet de numérisation du Bénin promis par le candidat Yayi. Aussi, il y a l’affaire OPT fortement endettée et qu’il est déterminé à privatiser. Cette affaire a terni davantage son blason et risque de l’emporter.

Ministère chargé des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion du Secteur Privé (MPMEPSP) : Monsieur Léandre HOUAGA
On aurait cru que grâce à la création du ministère des Petites et moyennes entreprises et de la promotion du secteur privé, les entreprises allaient connaître un essor ou tout au moins les opérateurs économiques allaient pousser un ouf de soulagement. Mais la déception a été totale sur toute a ligne.
En effet, au lieu que des entreprises se créent, on assiste à la déstabilisation des quelques unes qu’il y a et même à la fermeture de certaines.
A quoi bon ce département ministériel ? S’il faut en créer pour qu’il n’apporte rien de concret à la Nation, ce n’est pas la peine. Les Béninoises et les Béninois n’ont pas besoin des marches et meetings de soutien au chef de l’Etat comme l’encourage Houaga. Le mieux est que ce dernier ferme ses portes.

Ministre du Travail et de la Fonction Publique (MTFP) : Monsieur Charles Kint AGUIAR
Chargé de coordonner les activités au niveau du ministère du Travail et de la fonction publique, Aguiar n’a fait qu’en foncer le clou dans la plaie de la crise sociale. Des marches de protestation, des sit-in, des mouvements de grèves et autres manifestations ont été fortement enregistrés sous son règne.
Le dossier sensible relatif au reversement des enseignants contractuels locaux est resté sans dénouement depuis plus d’un an. La paralysie de son propre ministère par ses collaborateurs depuis des mois n’est plus à évoquer. Malgré la décision du Conseil des ministres qui a autorisé la délocalisation des services de son département, ce ministre n’a pas cru devoir passer à l’action. Et pourtant, ses agents vivent les angoisses de la pollution atmosphérique de la Société des ciments du Bénin qui fait corps à leur lieu de travail.
Or, sans cette délocalisation, les travailleurs ne comptent pas reprendre service afin de traiter les dossiers des enseignants à reverser. Dans le même temps, ces derniers menacent fortement de boycotter la prochaine rentrée. Globalement, les 11 mois que ce ministre à passé au MTFP n’ont rien donné.

Ministre de la Culture, de l’Artisanat et de la Promotion DES Langues Nationales (MCAPLN) : Monsieur Galiou SOGLO
Précédemment ministre de la Jeunesse des sports et loisirs, Galiou Soglo a été envoyé dans un département où le repérage des marques de départ sont jusqu’à présent difficiles à trouver. Dans le sous département de l’alphabétisation rien de concret. Sur le plan culturel, il y a eu beaucoup de précipitations au départ. Tenant compte des considérations politiques, il est difficile de dire quel sera le sort du ministre Galiou Soglo.

Ministre de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale et de l’Aménagement du Territoire (MDGLAAT) : Monsieur Alassane SEIDOU
Plus d’un an après les élections municipales, communales et locales, il y a encore des conseillers qui ne sont pas encore installés. Et pourtant on chante partout que la décentralisation est en marche au Bénin. Le découpage territorial concerne en premier le ministre Alassane Séidou en charge de la Décentralisation, de la gouvernance locale et de l’aménagement du territoire.
Après avoir saucissonné le Bénin en 29 département, plusieurs localités continuent de désavouer ce ministre. Conscient de son résultat minable, ce dernier a dû faire recours aux tapages politiques pour camoufler la face. Malgré ses sorties politiques souvent ratées, ses meetings, marches de soutien et autres manifestations, sa popularité a fini par se réduire considérablement surtout avec le départ de la FCBE de son suppléant Chabi Tokou Dari au Parlement.

Ministre de la Santé (MS) : Professeur Issifou TAKPARA
Quand il remplaçait son successeur le professeur Késila Tchalla, des observateurs avaient prédit que le gynéco Takpara ne pourra être à la hauteur de cet important ministère. Jusqu’à présent, c’est à une absence de vision qu’on assiste et nous ne connaissons aucune initiative de taille prise par ce ministre.
Pis on a vécu avec lui un lancement chaotique de la gratuité de la césarienne initiée par son prédécesseur. Aussi, Takpara n’est pas en mesure de dire à l’opinion, malgré la pression des praticiens comment sont dépensés environ 200milliards dans l’acquisition d’équipements médicaux et où se trouvent ces derniers. Le flou dans le processus d’attribution du marché d’achat de vaccin reste également à élucider. En définitive, le bilan de Takpara est nul.

Ministre Délégué auprès du Président de la République, Chargé de l’Economie Maritime, des Transports Maritimes et des Réformes Portuaires (MDCEMTMRP/PR) : Monsieur Issa BADAROU
Le ministre Délégué auprès du président de la République, chargé de l’Economie maritime, des transports maritimes et de la réforme portuaire est embarqué le 22 octobre 2008 dans le navire gouvernemental. Mais depuis bientôt un an, si Badarou Issa s’est illustré dans un domaine, c’est celui des annonces.
Aujourd’hui, on peine à trouver du concret dans ses résultats en dehors de l’adjudication du groupe Bolloré pour le port de Cotonou. L’incapacité de Badarou Issa est remarquable dans le dialogue social avec les travailleurs du secteur portuaire et notamment ceux de la Sobémap avec qui il a deux procès en instance.

Journal LE GRAND JOURNAL 31/08/09

Publié dans Politique nationale

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