Gestion calamiteuse au sommet de l’Etat: Thérèse Waounwa sort de son silence et promet des heures chaudes à Yayi

Publié le par MJPAC-ABT

waouwa_therese.jpgMilitante du Parti communiste du Bénin (Pcb), Thérèse Waounwa a rendu la vie difficile au régime du (Parti de la révolution populaire du Bénin) PRPB dans les années 80. Elle est très populaire de 1985 à 1989 pour sa combativité contre l’autocratie de l’époque et a résisté à toutes les intempéries jusqu’à la convocation de la conférence nationale de février 1990. Depuis lors, on n’entend plus parler de cette dame de fer. Mais, les dérives du pouvoir du président Boni Yayi l’ont fait revenir au devant de la scène politique, ces derniers jours. Dans un entretien à nous accordé hier à Cotonou, elle a affiché une détermination farouche à combattre à tout prix ? les dérives dictatoriales du régime du Changement.
Thérèse Waounwa. Ce nom signifiait beaucoup de choses en matière de combat pour les libertés pendant la période révolutionnaire. Il suffit de rappeler de la grève des étudiants de l’Université nationale du Bénin (Ex-Unb) de 1985 pour comprendre la force de frappe de Thérèse Waounwa. Par tous les moyens, les princes de l’époque la cherchaient morte ou vivante. Et pourtant, elle a continué le combat contre le Prpb jusqu’à la libération du peuple béninois à la faveur de la conférence nationale de février 1990.
De Soglo jusqu’au retour au pouvoir du président Mathieu Kérékou, on ne l’a plus vue en action comme par le passé. Si aujourd’hui, Thérèse Waounwa réapparaît et menace le Changement et son chef, c’est que l’heure est grave. Hier, lors de l’entretien, elle était dans tous ses états. « Tous les régimes ont toujours menacé les libertés. Mais, le président Boni Yayi a dépassé l’entendement. On ne peut comprendre qu’il sorte des armes lourdes contre les travailleurs qui veulent marcher pacifiquement… », a-t-elle déclaré.
Pour accuser le pouvoir, elle a fait référence aux interdictions des marches des travailleurs. Pour elle, le régime actuel est l’incarnation de l’arbitraire, de l’exercice du pouvoir personnel, du pillage et du bradage des ressources nationales qui se traduisent par des scandales sans fins, des actes de terreur contre les travailleurs et les citoyens. Répondant à la question de savoir si elle a encore la fougue des années 80 pour combattre le pouvoir du Changement, elle sourit et déclare : « S’il faut la même fougue pour défendre les libertés, on est prêt… ». Que faut-il faire pour le corriger ? Thérèse Waounwa n’a pas hésité à réclamer le départ du président Boni Yayi dans les meilleurs délais. « Les gens parlent de 2011 pour finir avec le régime actuel. Pour nous, c’est maintenant et aujourd’hui », a-t-elle fait savoir avant de souligner qu’on ne doit pas attendre l’année 2011 pour mettre un terme à ce pouvoir dictatorial. Même au plan économique, elle a peint en noir la gestion actuelle du pays par les acteurs du Changement. Elle a cité l’affaire ICC-Services et autres grands scandales sous le président Yayi. « Le pouvoir de Boni Yayi a conduit notre pays dans un chaos total.
L’économie du Bénin est par terre. Les secteurs économiques du Bénin sont bradés aux monopoles étrangers. Les richesses des travailleurs, de la jeunesse, des artisans, des paysans, des usagers des marchés, bref, par le peuple tout entier, sont pillées sans scrupule, ni crainte », a-t-elle ajouté. En somme, selon les déclarations, le chef de l’Etat a déçu les Béninois sur tous les plans et bat le record de la mauvaise gestion et des menaces sur les libertés au Bénin, depuis l’ère du renouveau démocratique.
Thérèse Waounwa a lancé un appel à la jeunesse béninoise toute entière. « Les jeunes doivent lutter et résister au pouvoir de l’argent », a-t-elle déclaré. Pour elle, il faut réinstaurer les valeurs républicaines dans tous les secteurs de la vie. C’est pourquoi, elle a réaffirmé sa détermination inébranlable à enterrer le pouvoir du Changement.

Cécile AGOSSA
Journal 24 HEURES AU BENIN 29/10/10   

Publié dans Politique nationale

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