Incarcération politique du maire Gnonlonfoun : Les étudiants de la vallée dénoncent

Publié le par MJPAC-ABT

Le collectif des étudiants de la vallée de l’Ouémé est monté au créneau hier pour dénoncer l’incarcération politique du maire Clément Gnonlonfoun et les manœuvres qui entourent le dossier « dit de détournement de denier public ». Ce dossier qui n’est pas de nature à favoriser l’union des filles et des fils de la commune de Dangbo en ce qui concerne la mise en œuvre des politiques de développement.
Cette sortie des étudiants de la région de la vallée de l’Ouémé sous la houlette du conférencier en la personne de Arnaud Bognon a eu lieu à la maison des jeunes de ladite commune. C’est pour tirer sur la sonnette s’agissant des dérives du pouvoir du Changement. Lesquelles dérives s’illustrent davantage par les tristes évènements récents et qui ne sont pas de nature à concorder avec l’esprit de la semaine de la paix initiée par le programme des Nations Unies en collaboration avec le haut commissariat à la gouvernance concertée.
Pour apporter plus de précision, le conférencier a cité en exemple la situation de Lalo où le maire a échappé de justesse à la mort sans oublier le drame de Ouanho relatif à la passation de service entre le chef de village sortant et le nouveau. Une opération qui s’est soldée par une violence suscitée par les proches du pouvoir faisant un bilan lourd en dégâts matériels.
C’est au regard de ces faits macabres que le collectif a conclu à travers cette conférence de presse que le pouvoir FCBE au lieu d’unir les fils de la Nation s’illustre par les actes de division des enfants d’une même localité afin de gagner de force les communes. Un fait qui prend de plus en plus de l’ampleur dans un contexte où les consultations électorales de 2011 pointent à l’horizon.
Pour les membres du collectif, les faits avancés concernant le maintien dans les liens de détention du maire de Dangbo ne sont que des prétextes à connotation politique visant à affaiblir l’honorable Saca Fikara dont les prises de position contre le pouvoir sont fréquentes et n’arrangent en rien le gouvernement notamment son premier chef.
Ils ont saisi cette même opportunité pour revenir sur la question d’abandon de la voie national n°4 reliant Missérété à Kpédékpo en passant par Adjohoun et Bonou. A cela s’ajoute la mise en valeur de la vallée de l’Ouémé qui reste la deuxième du monde après le Nil. Selon eux, il ne s’agit que des stratégies politiques pour marginaliser les populations installées dans cette région. Des populations qui aux dires des conférenciers respirent peu le pouvoir du Changement. Ils ont invité le chef de l’Etat à s’inscrire dans la dynamique de son rôle de père de la Nation et éviter de tenir des propos comme ceux d’Azowlissè il y a de cela peu de temps. Des propos tenus par lui-même et conditionnant la réalisation des infrastructures par un soutien à l’idéologie verte.
Dans tous les cas, les jeunes étudiants natifs de la vallée de l’Ouémé viennent d’exiger la libération sans condition du maire Clément Gnonlonfou dont l’une des citations a été rappelée par le représentant des jeunes de Dangbo pour montrer que ce dernier est un élu communal G13 mais reste le maire de tous les administrés de sa commune. Un maire qui d’ailleurs sert la communauté sans distinction de parti politique.

Nicaise Azomahou
Journal LE GRAND JOURNAL 30/09/09

Publié dans Politique nationale

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