Idji Kolawolé sur Zone franche :« L’ »Un » veut combattre une idéologie régionaliste... »

Publié le par MJPAC-ABT

idji_kolawole.jpgHier, dimanche 07 février 2010, cela faisait une semaine jour pour jour que l’Union fait la Nation tirait le rideau sur sa convention nationale. Le sujet était encore d’actualité, comme on peut s’en rendre compte sur l’émission hebdomadaire, « Zone franche » de la télévision Canal3 qui avait comme invité, le coordonnateur général de l’Union, Antoine Kolawolé Idji.
Titillé sur la question selon laquelle, l’Un n’est-elle pas un regroupement politique de fiefs et de leaders de la partie méridionale du Bénin, le député a montré qu’il s’agit de fausses accusations. La preuve, s’exprime t-il, les partis membres, à savoir la Rb, le Prd, le Psd, le Madep, la Force Clé ont des élus dans des arrondissements, les quartiers de villes et de villages, les communes de la région septentrionale du pays. Il a aussi rappelé qu’à la naissance du G4, (noyau de l’Un), le 12 mars 2008 au palais des sports du stade de l’amitié de Cotonou, des formations politiques ancrées dans la partie septentrionale avec leur tête des personnalités à l’image de Ramatou Baba Moussa, Georges Zimé Saka étaient au rendez-vous. De plus, l’absence dans l’Union de partis ayant des fiefs au Nord, n’est pas du au manque d’initiative de ses leaders. En exemple, l’invité a montré que les négociations étaient avancées avec le Fard Alafia et que les deux parties ont convenu d’un rendez-vous pour approfondir la question, quand subitement à 30 mn de l’heure, les dirigeants du Fard ont annulé la rencontre. En fait, ce n’est pas faute d’avoir essayé, rassure l’ancien président de l’Assemblée nationale. Selon ses propos quelque chose se serait passé à la dernière minute pour empêcher ce rapprochement. Ce qui serait, croit-il, une manœuvre du régime passé maître dans l’art de développer de telles attitudes. « Ils l’ont déjà fait pendant les élections en allant indiquer aux populations de ne pas voter pour tel ou tel autre candidat qui ne soutient pas leur régime parce qu’ils sont avec des gens du sud. Conséquence, l’honorable Assane Séïbou en a été victime. On peut citer d’autres exemples. « Nous ne voulons plus ça dans notre pays. » a relevé l’ancien président de l’Assemblée nationale. « C’est notre raison d’être à l’Union fait la Nation. Nous voulons combattre une idéologie tribaliste et régionaliste, parce que le Bénin n’en a pas besoin. L’unité du pays est mise à mal.. », raisonne Antoine Kolawolé Idji. Et si les adversaires d’hier ont pu réaliser une unité, c‘est parce qu’ils veulent que ça change, souligne l’invité. « Cette unité retrouvée, c’est pour le bonheur du peuple béninois.. » fait-il remarquer. La porte reste toujours ouverte à tous les partis, lance le coordonnateur général de l’Un. Qu’en est-il des relations de l’intergroupe avec le G13, Abdoulaye Bio Tchané ? « Nous menons le même combat et nous sommes ensemble.. » martèle le député du Madep. A propos de la candidature unique, il relève que le débat reste ouvert, mais que rien n’a été encore décidé. Aux jeunes de la mouvance qui estiment que le seul parmi les candiats à la candidature unique, à même de se présenter face à l’actuel chef de l’Etat, c’est Me Adrien Houngbédji, il leur rétorque d’aller s’occuper d’abord de leurs querelles internes. Est-il possible que ce choix soit porté sur Abdoulaye Bio Tchané ? « Oui ! Mais à condition que ce dernier nous rejoint », répond Antoine Kolawolé Idji. « Pour le moment on n’accepte pas les personnalités, plutôt les partis politiques.. », précise le coordonnateur général de l’Un. Comme on pouvait s’y attendre, la question de la Lépi est revenue dans ce débat. Selon, l’invité, la réalisation de cet instrument est l’une des exigences contenues dans l’accord qui lie le chef de l’Etat et les partis qui l’ont soutenu d’entre les deux tours des élections présidentielles de 2006. « Nous voulons de la Lépi, mais nous ne voulons pas d’une Lépi des Fcbe, d’une Lépi du gouvernement.. », a protesté le coordonnateur général. Le couplage des élections présidentielles et législatives en 2011. Pour ou contre ? « Pour » a indiqué Antoine Kolawolé Idji. Tout au long de l’entretien, il a insisté sur le fait que le pays est mal géré. « C’est pour cela que nous voulons changer de chauffeur en 2011. Nous ne sommes pas les seuls à dire que le pays est mal géré. C’est aussi ce que pensent les instituteurs, les paysans, les marchands, en général l’opinion publique … », soutient Antoine Kolawolé Idji, qui par ailleurs se dit surpris par le revirement spectaculaire de Rachidi Gbadamassi.

LM
Journal LE MATINAL 08/02/10

Publié dans Politique nationale

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