Le Ministre Tokpanou sur l’émission « Dossiers en Mains » : « La justice n’est pas un frein au développement »

Publié le par MJPAC-ABT

Justice et droits de l’homme : quelle avancée au Bénin ? C’est le thème de l’émission « Dossiers en Mains » qui a reçu comme invité hier, sur la chaîne de télévision nationale Ortb, le ministre de la Justice de la législation et des droits de l’homme, Victor Topanou. Pour le ministre, « la justice béninoise n’est pas un frein pour notre développement ».
Quels sont les défis que la justice béninoise doit relever ? C’est la première question que l’animateur de l’émission, Maxim Ahotondji, a posée à son invité. Un invité, qui très à l’aise dans ses réponses, a apporté la preuve qu’il sait de quoi il est question. En effet, après avoir présenté brièvement son département ministériel, le ministre Topanou a abordé tous les aspects du fonctionnement de la justice dans notre pays. Ingérence dans les affaires de la justice, crédibilité de notre justice. Tels ont été les sujets sur lesquels le ministre a tenu à montrer que la justice est libre dans notre pays. Pour ce qui est de l’affaire du maire de Dangbo, le ministre a trouvé que « le dossier ne présente aucun intérêt pour l’Etat ». Par conséquent, le gouvernement n’a pas pesé de son poids dans le développement de cette affaire. Le ministre a loué la qualité du travail que font les magistrats bien qu’en nombre insuffisant. Pour le Professeur Topanou, « il y a à sensibiliser les compatriotes sur le fait que les procédures font croire que notre justice n’est pas crédible ». Chaque fois que quelqu’un perd, il pense que le magistrat est corrompu, a dit le ministre. Abordant  le travail qui se fait au niveau de chaque direction de son département ministériel, Victor Topanou a fait savoir que le justiciable a l’impression que le travail traîne, mais au contraire. En ce qui concerne le manque de personnel judiciaire, le ministre a rassuré que des dispositions sont prises pour le recrutement des magistrats en nombre suffisant. Les projets de construction des prisons sont en cours d’exécution et bientôt, les capacités carcérales ne seront plus en déphasage avec la réalité telle que c’est le cas aujourd’hui. Humblement, le ministre a avoué que la surpopulation est une un problème réel dans nos prisons. L’invité de l’émission « Dossiers en Mains » a exposé sa vision sur ce qui peut être fait pour humaniser les prisons dans notre pays. A ce jour, aucun détenu n’est mort dans nos prisons pour faute de soins de santé. C’est un exploit, à en croire Victor Topanou qui soutien que des efforts s’accomplissent dans ce sens. Si la Commission béninoise des droits de l’homme n’est pas fonctionnelle comme cela se doit, c’est parce qu’elle n’a pas renouvelé son bureau et c’est déplorable, a trouvé le ministre. « Il n’y a pas d’atteinte à la liberté de presse dans notre  pays » a dit le ministre Topanou, appelant ainsi le questionnement de l’animateur qui lui demande pourquoi le Bénin est déclassé ces dernières années « Tout dépend des critères de classement », a répondu le ministre, avant de terminer par des réponses aux questions des téléspectateurs.

Médard Essou (Coll)
Journal LA PRESSE DU JOUR  24/11/09

Publié dans Politique nationale

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